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Edito Yannick BlancPrésident de l’Institut français du Monde associatif­ ­­ ­ En regardant la dynamique des activités et le contenu des échanges de l’Institut avec ses partenaires, une évidence s’impose : la production de connaissances sur le fait associatif et par le monde associatif est un enjeu politique, c’est-à-dire une condition de la poursuite de l’action.  J’étais invité récemment par le groupe des organisations de la société civile du Conseil économique et social européen, le jour-même où celui-ci mettait à la signature une lettre ouverte à la présidente de la Commission et à la présidente du Parlement pour réclamer un dialogue civil ouvert, transparent et régulier avec l’ensemble des instances européennes.
Comment ne pas soutenir cette revendication ? Mais le livre blanc issu de notre groupe de travail sur le fait associatif et la démocratie en Europe révèle un obstacle majeur à la structuration de ce dialogue, la méconnaissance profonde des acteurs de cette société civile, non seulement par les responsables politiques mais surtout par eux-mêmes ! Le débat auquel j’ai participé à Bruxelles s’est longuement étendu sur la non-concurrence et la distinction des enjeux entre dialogue social et dialogue civil. Or il y a plus d’un siècle et demi que les enjeux et les acteurs du dialogue social font l’objet d’une abondante littérature académique en économie, en sociologie, en droit, en philosophie, etc. Rien de tel pour la société civile organisée, même si l’intérêt suscité par les travaux de l’Institut témoigne d’une réelle attente en la matière. Soyons clairs : la production de connaissances n’est pas un préalable au dialogue civil, elle en est un acte fondateur. C’est la raison pour laquelle nous accordons une attention si importante à la recherche participative, en veillant à ce que celle-ci ne se réduise ni à une instrumentalisation de la recherche par les acteurs, ni à une réification des acteurs en objets de curiosité. La connaissance produite dans ces conditions ne fait pas qu’éclairer l’action, elle la légitime et elle la transforme. Une fois la connaissance produite, il faut encore la diffuser et la rendre accessible. Les associations sont par nature des communautés apprenantes, ce qui signifie que la connaissance ne saurait s’y diffuser de manière dogmatique mais qu’elle doit être confrontée à l’expérience. C’est à travers cette sorte de conversation permanente avec elle-même, plus que par la multiplication des procédures de consultation, que la société civile peut faire vivre la démocratie. Voilà environ un siècle que les politiques publiques, d’abord sous l’influence de Keynes puis sous celle de Hayek, sont exclusivement orientées et justifiées par la science économique « orthodoxe », cet adjectif en étant à lui seul le programme. Nous avons sous les yeux la preuve que cette hégémonie épistémique ne nous permettra d’agir ni face à la crise écologique, ni pour faire vivre le lien social et aller vers une société inclusive. Malgré la modestie de ses moyens, l’ambition de l’Institut est d’élargir l’arbre de la connaissance de la société sur elle-même. Le monde associatif est pour cela une ressource inépuisable et encore largement inexplorée. J’ai le plaisir de vous communique le dernier rapport d’activité et de perspectives de l’Institut français du Monde associatif et je vous en souhaite une très bonne lecture.                                               ­ ­ ­­ Découvrez notre rapport d’activité­
En cas de difficulté, utilisez ce lien : https://institutfrancaisdumondeassociatif.org/wp-content/uploads/2023/08/IFMA-Rapport-dactivite-2022-et-perspectives.pdf 
­L’Institut remercie l’ensemble de ses partenaires pour leur soutien. ­­